Avant même la première question ou le premier souvenir, prenez un moment pour clarifier l’intention de votre proche dans cette aventure : transmettre, clarifier, témoigner, comprendre, déposer, se souvenir… Comprendre pourquoi votre proche souhaite raconter son histoire vous permettra d’adapter la façon dont la remémoration se fera, votre manière de l’accompagner, et la manière dont le récit sera mis en forme.
Commencez par prendre quelques minutes, dans un moment calme, pour quelques questions simples qui vous permettront de repérer ce qui compte le plus pour votre proche et d’adapter votre aide en conséquence:
L’objectif n’est pas d’obtenir des réponses “correctes”, mais de saisir les principales intentions, ce qui compte vraiment pour elle, à qui elle destine son récit. Voici les principales motivations au récit que vous pouvez rencontrer chez une personne qui souhaite entamer un récit de vie :
Votre proche souhaite “laisser une trace” pour ses proches. Il imagine déjà à qui il voudrait offrir son récit, souvent ses enfants et ses petits-enfants.
Votre proche parle de “bilan”, “d’étapes”. Il décrit sa vie en périodes plutôt qu’en anecdotes.
Il ne s’agit pas seulement pour lui de transmettre, mais de comprendre son propre chemin. Reparcourir son histoire lui permettra de lui donner du sens, d’en saisir la cohérence, voire de faire la paix avec certaines étapes.
Certaines personnes aiment simplement se souvenir, raconter, revivre. Pour elles, le récit de vie est un plaisir en soi. Les anecdotes surgissent spontanément, avec beaucoup de détails.
Certaines personnes veulent revenir sur leur histoire pour mieux en comprendre certains passages, ou pour en expliquer certains aspects à leurs proches.
Camino n’est pas un outil thérapeutique, mais le récit de vie peut permettre de prendre du recul sur certaines choses en les organisant et en les mettant en mots.
Votre proche veut documenter une époque, un métier, un savoir-faire, un quartier, un engagement. Il décrit des époques, des métiers, des traditions.
Il insiste sur la précision, les lieux, les gestes, les détails historiques.
Il devient témoin de son temps.
Il évoque la peur d’oublier, revient sur les mêmes souvenirs, privilégie les photos et les repères visuels.
Il cherche une trace stable, sécurisante.
C’est fréquent chez les personnes âgées : raconter aide à fixer, organiser, préserver les souvenirs dans un moment où la mémoire devient plus fragile.
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