Votre proche souhaite “laisser une trace” pour ses proches. Il imagine déjà à qui il voudrait offrir son récit, souvent ses enfants et ses petits-enfants.

• Remémoration
  • Laisser les souvenirs venir librement : les histoires qu’il veut transmettre surgissent souvent spontanément.
  • Encourager les souvenirs marquants : premières fois, jalons, choix de vie, rencontres.
  • Proposer parfois une structure chronologique pour ne pas “oublier une période”.
• Rédaction
  • Encourager un ton accessible et simple : penser aux futurs lecteurs.
  • Conserver ses mots, sa manière de parler : c’est cela qui fera vibrer les générations futures.
  • Valoriser les photos de famille, d’objets symboliques, de documents comme des lettres.

Votre proche parle de “bilan”, “d’étapes”. Il décrit sa vie en périodes plutôt qu’en anecdotes.
Il ne s’agit pas seulement pour lui de transmettre, mais de comprendre son propre chemin. Reparcourir son histoire lui permettra de lui donner du sens, d’en saisir la cohérence, voire de faire la paix avec certaines étapes.

• Remémoration
  • Préférer une organisation chronologique ou par grandes périodes, qui facilite l’analyse.
  • Encourager à relier les événements entre eux : “Qu’est-ce que cette période a changé dans ta vie ?”, “En quoi ce moment t’a-t-il transformé ?”
• Rédaction
  • Autoriser les réflexions personnelles.
  • Accueillir les zones d’ombre ou d’incompréhension : elles font partie du récit.
  • Ne pas forcer les interprétations : il raconte, vous écoutez.
  • Penser à intégrer les dates-clés et, éventuellement, ce qui exprime ses valeurs (citations, maximes…).

Certaines personnes aiment simplement se souvenir, raconter, revivre. Pour elles, le récit de vie est un plaisir en soi. Les anecdotes surgissent spontanément, avec beaucoup de détails.

• Remémoration
  • Laisser la conversation dériver : souvenirs qui viennent comme ils viennent.
  • Ne pas imposer de structure trop tôt.
  • Encourager les détails sensoriels, les émotions positives.
• Rédaction
  • Penser “récit vivant” : anecdotes, dialogues, atmosphères.
  • Ne pas chercher à tout documenter : conserver la spontanéité.
  • Format souple : une suite de chapitres courts, liés par la voix plus que par la chronologie.
  • Beaucoup de photos et d’images pour le plaisir de feuilleter.

Certaines personnes veulent revenir sur leur histoire pour mieux en comprendre certains passages, ou pour en expliquer certains aspects à leurs proches. 
Camino n’est pas un outil thérapeutique, mais le récit de vie peut permettre de prendre du recul sur certaines choses en les organisant et en les mettant en mots.

• Remémoration
  • Écouter avec patience et une attention particulière : ces récits nécessitent délicatesse et confiance.
  • Accepter les silences, les hésitations et le manque de détails.
  • Ne pas chercher à approfondir les émotions si la personne n’en exprime pas le désir.
  • Proposer un cadre chronologique léger pour contenir l’émotion.
  • Encourager la formulation sous forme d’histoires plutôt que de leçons : “Peux-tu me raconter d’où vient cette valeur ?”, “Y a-t-il un moment particulier qui t’a appris cela ?”.
• Rédaction
  • Clarifier les messages sans les reformuler pour éviter de les transformer.
  • Ecrire de manière plutôt factuelle, sobre et simple pour rendre le récit plus facile à gérer.
  • Eventuellement, ajouter une conclusion à la fin de certains chapitres où le proche résume ce qu’il aimerait que ses proches retiennent.

Votre proche veut documenter une époque, un métier, un savoir-faire, un quartier, un engagement. Il décrit des époques, des métiers, des traditions.
Il insiste sur la précision, les lieux, les gestes, les détails historiques.
Il devient témoin de son temps.

• Remémoration
  • Mélanger souvenirs personnels et contexte historique.
  • Encourager la précision : lieux, dates, métiers, gestes, traditions.
  • Interroger les ambiances : comment c’était “à l’époque”.
• Rédaction
  • Accepter les passages un peu plus “factuels”.
  • Encourager les anecdotes personnelles et les exemples concrets pour éviter que le ton devienne trop encyclopédique.
  • Ajouter, autant que possible, des photos de lieux, de métiers, d’objets…
  • Possibilité d’intégrer de petits encadrés “pour situer l’époque”.

Il évoque la peur d’oublier, revient sur les mêmes souvenirs, privilégie les photos et les repères visuels.
Il cherche une trace stable, sécurisante.
C’est fréquent chez les personnes âgées : raconter aide à fixer, organiser, préserver les souvenirs dans un moment où la mémoire devient plus fragile.

• Remémoration
  • Séances courtes mais régulières.
  • Utilisation d’objets, photos, déclencheurs sensoriels.
  • Revenir régulièrement sur un souvenir pour l’enrichir sans forcer.
• Rédaction
  • Ecrire exactement ce qui est dit, même si c’est imparfait.
  • Rédiger des chapitres courts, simples.
  • Essayer de couvrir toutes les périodes de sa vie pour rendre la frise chronologique la plus complète possible
  • Multiplier les photos : elles consolident la mémoire.